mercredi 23 novembre 2016

Une vue claire depuis le sommet de toubkal

Une vue claire depuis le sommet de toubkal



Le djebel Toubkal ( arabe : جبل توبقال) est le point culminant du Haut Atlas ainsi que du Maroc et de l'Afrique du Nord avec 4 167 m. Il est situé à 63 km au sud de Marrakech, dans la province d'Al Haouz, à l'intérieur du parc national qui porte son nom.

Le mot Toubkal est une déformation d'origine française du même nom amazigh Tugg Kal /toug-kal/ qui signifie « celle qui regarde en haut la terre ». Les gens de cette région utilisent encore cette appellation. Tizi n Tugg Kal signifie littéralement « col du Tugg Kal ».

Le massif du Toubkal est constitué de roches de natures diverses. On trouve notamment sur les sommets de l'andésite et de la rhyolite, des roches sombres d'origine volcanique.



Des glaciers ont laissé des marques caractéristiques de leur passage sous la forme de vallées en auge. Lors de la glaciation de Würm, l'actuelle vallée de l'Assif n'Ait Mizane (la vallée du refuge du Toubkal) était occupée par le plus long glacier de l'Atlas. Il mesurait 5 km de long.

L'ascension du toit de l'Afrique du Nord attire un grand nombre d'adeptes du trekking. Cette ascension attire d'autant plus la foule qu'elle ne présente pas de grandes difficultés techniques et que l'assistance des muletiers et de leurs mulets réduisent les efforts physiques. La distance et le dénivelé restent tout de même relativement importants puisque entre Imlil et le mont Toubkal les randonneurs parcourent près de 35 kilomètres aller-retour avec un dénivelé de près de 5 000 mètres. L'altitude étant relativement importante (3 200 mètres au refuge et 4 167 mètres au sommet), le risque de mal aigu des montagnes (maux de tête, saignements de nez, vomissements) n'est pas nul bien que ses effets restent très modérés à cette hauteur.

L'été est la saison la plus propice car la neige et les névés sont absents mais des orages brefs et violents peuvent se produire. La voie normale de l’Ikhibi Sud est la plus fréquentée. Du sommet un large panorama s'offre au regard récompensant les efforts fournis. On domine les vastes étendues de l'Atlas et du grand Sud avec à 50 km au sud-est le djebel Sirwa et 150 km au nord-est la vaste croupe du djebel M'Goun. On aperçoit également le sommet de la station d'Oukaïmden. La vague touristique a modifié la vie des montagnards berbères vivant dans le voisinage. De nombreux habitants travaillent désormais dans le tourisme : muletiers, guides, gîteurs, cuisiniers, transporteurs. Le village d’Imlil, dernier village accessible par la route, depuis Asni, et situé à seulement deux jours de marche au nord du Toubkal, est un véritable « Chamonix marocain ». Deux refuges se situent à l'altitude de 3 200 m, à 2 ou 3 heures de marche du sommet. Non loin du sommet du Toubkal se trouve une autre attraction, le lac d'Ifni, accessible par le col de Tizi n'Ouanoums (3 664 m).

Au xixe siècle, l'intérieur du Maroc était encore une terra incognita pour les Européens et pendant longtemps le djebel Ayachi (3 747 m) passa pour le sommet le plus élevé du Haut Atlas. De fait, le Toubkal ne fut gravi officiellement pour la première fois que le 12 juin 1923 par le marquis de Segonzac, accompagné de Vincent Berger et Hubert Dolbeau. Les cairns qu'ils trouvèrent au sommet avaient été construits par les Berbères des environs pour qui le Toubkal est un lieu saint dédié à Sidi Chamarouch (ou Chamharouch). Un sanctuaire lui est d'ailleurs consacré sur le chemin menant d’Imlil au Toubkal.

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire